Le témoignage tant attendu de François Bonnardel sur SAAQclic

Le témoignage de François Bonnardel, ancien ministre des Transports du Québec, a été l’un des moments clés des récentes audiences de la commission Gallant. Les éclaircissements qu’il a fournis sur le fiasco de SAAQclic ont révélé des zones d’ombre concernant la gestion du projet numérique. Loin d’un discours apaisant, Bonnardel a fait état de la désinformation dont il se dit victime depuis son entrée en fonction, notamment sur les enjeux financiers et opérationnels du service gouvernemental.

Des doutes sur la transparence financière de SAAQclic

Durant sa déposition, François Bonnardel a exprimé son mécontentement quant à la communication des chiffres concernant le projet. Selon l’ancien ministre, il a reçu des rapports erronés dès le début de son mandat et a été maintenu dans l’ignorance jusqu’en 2022.

Les points clés du témoignage de François Bonnardel

  • Mauvaise information initiale : Un document erroné dès décembre 2020 a été sa référence tout au long de son mandat.
  • Dépassement de coûts : Le coût du projet initialement estimé à 458 millions $ a explosé à 682 millions $ en 2021 et même à 1,1 milliard $ selon le Vérificateur général.
  • Systèmes défaillants : SAAQclic a rencontré plusieurs problèmes informatiques entravant son efficacité.

En outre, le ministre a indiqué qu’il a demandé des suivis réguliers avec la PDG de la SAAQ de l’époque, mais les résultats se sont révélés insatisfaisants. Cette situation a soulevé des plaintes usagers qui ont ressenti l’impact négatif de ces retards et de cette mauvaise gestion.

La manipulation de l’information

Le témoignage de Bonnardel a mis en lumière une culture de dissimulation au sein de la SAAQ. Il a notamment critiqué la documentation fournie à son conseiller, qui omettait des dépenses non divulguées.

Événements clésDateCoûts estimés
Document erroné remisDécembre 2020Non communiqué
Coûts révélés à BonnardelFévrier 2021682 millions $
Dépassement selon le VGQFévrier 20251,1 milliard $

L’ancien directeur de cabinet, Sébastien Lépine, a également témoigné d’une prise de conscience soudaine concernant des dépassements de coûts. Son sentiment de tromperie s’est accru en réalisant que ces informations n’étaient pas communiquées à son cabinet.

Les conséquences du fiasco numérique

Les déboires liés à SAAQclic ont eu des répercussions importantes sur l’image du gouvernement en matière d’innovations numériques. Alors que la modernisation était présentée comme une avancée bénéfique, la situation actuelle souligne des lacunes dans la gestion de projets de grande envergure.

Mesures à considérer pour éviter de futurs échecs

  • Transparence : Garantir des rapports réguliers et accessibles sur l’évolution des projets.
  • Communication : Établir des canaux de communication clairs entre les divers niveaux hiérarchiques.
  • Responsabilité : Mettre en place des mécanismes pour tenir les responsables financiers et opérationnels à leurs devoirs de reporting.

Alors que l’actualité sur les transports s’intéresse de plus en plus aux projets de modernisation, la ministre actuelle des Transports, Geneviève Guilbault, sera également appelée à témoigner pour offrir des explications sur l’avenir de SAAQclic suite aux révélations de Bonnardel.

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