La commission d’enquête présidée par Denis Gallant, chargée d’élucider le fiasco lié à SAAQclic, a été prolongée jusqu’au 15 décembre 2025. Ce prolongement survient alors que les révélations s’accumulent et que le coût de ce projet numérique raté pourrait atteindre 1,1 milliard de dollars, facturant ainsi des sommes bien supérieures aux prévisions initiales.
Pourquoi la commission Gallant a-t-elle été prolongée?
Initialement, le rapport final devait être remis au plus tard le 30 septembre. Cependant, à l’issue de six semaines de témoignages, il apparaît que le travail de la commission nécessite davantage de temps pour être approfondi et complet. Plusieurs éléments viennent justifier cette extension :
- Plus de 160 témoins ont déjà été entendus, avec encore de nombreux autres à venir.
- Une quantité considérable de documents, environ 100 000, a été analysée par les enquêteurs.
- Des personnalités clés, telles que Karl Malenfant, l’ancien chargé de projet, n’ont pas encore été interrogées.
Les coûts cachés de la SAAQ
Les audiences ont récemment mis en lumière des cas de dissimulation de coûts. Yves Frenette, ancien vice-président aux finances de la SAAQ, a admis avoir été mal informé sur le budget réel du projet numérique. Selon lui, le coût affiché aux ministres était de 682 millions de dollars, alors que la réalité se situait autour de 945 millions de dollars :
Coût affiché | Coût réel | Écart |
---|---|---|
682 millions $ | 945 millions $ | 263 millions $ |
Ce cas met en appétit les critiques de l’opposition, qui soulignent que la prolongation de la commission sert principalement les intérêts du gouvernement.
Les implications politiques de cette prolongation
L’opposition politique, notamment le Parti libéral du Québec et le Parti québécois, se montre critique à l’égard du calendrier des travaux. Selon eux, le fait que le rapport final ne soit remis qu’après la session parlementaire d’automne limite la responsabilité du gouvernement :
- La session parlementaire reprendra après les Fêtes, réduisant les chances de débats publics.
- Les révélations accumulées lors des audiences sont perçues comme accablantes et pourraient influencer l’opinion publique.
Un rapport attendu par l’administration publique
Ce rapport, qui devait être un pilier pour la transparence administrative, va s’étirer sur l’automne. La demande de prolongation par la commission a été bienvenue, selon ses porte-paroles, parlante de la densité des preuves accumulées :
Statistiques clés | Valeur |
---|---|
Témoins interrogés | 160 |
Documents reçus | 100 000 |
Témoins devant le commissaire | 42 |
Cependant, les opposants estiment que ce délai sert à éviter une reddition de comptes immédiate envers les citoyens, soulevant des questions sur la responsabilité du gouvernement en matière de sécurité et de gestion des fonds publics.
À suivre : la fin de l’enquête et ses conséquences
Les prochaines étapes de la commission Gallant seront cruciales. Les audiences reprendront à la fin août à Montréal et incluront les témoignages très attendus des dirigeants de la SAAQ. Le rapport final, attendu pour décembre, devra apporter des éclaircissements sur les impacts du projet SAAQclic sur le transport et l’automobile au Québec, ainsi que sur les mécanismes de gouvernance et d’administration.

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